Son origine remonte à la plus haute Antiquité : 3500 ans avant l’ère chrétienne on la trouve chez les Chaldéens, les Assyriens, les Indiens. En Egypte elle était très répandue et comportait 3 à 20 cordes tendues sur un cadre en bois, on pense qu’elle tire son origine de l’arc « Ulysse tendit un grand arc qui rendit un son clair comme un chant d’hirondelle », l’Odyssée.
La harpe apparaît en Europe chez les Anglo-Saxons (environ au 9ème siècle). Jouée avec passion au Pays de Galles, elle est toujours l’emblème de l’Irlande. En France, elle est très en vogue du XIème au XVIIIème siècle jouée par les ménestrels et dans les cours des Rois, elle est souvent ornée de pierres précieuses et incrustée d’or.
Pendant quelques temps, elle sera supplantée par le luth mais la sonorité magique de la harpe incitera les compositeurs à travailler avec les techniciens qui transforment au cours des années cet instrument tant par sa taille que son mécanisme. Son nombre de cordes lui permettent de jouer des œuvres des grands compositeurs (Haendel, Rameau, etc.).
La harpe d’aujourd’hui possède entre 40 et 47 cordes et 7 pédales actionnées grâce à une mécanique d’environ 1500 pièces. C’est cette harpe qui est la plus souvent jouée dans les concerts, mais la harpe dite celtique d’origine irlandaise est plus employée pour les jeunes étudiants, on peut d’ailleurs jouer des œuvres très intéressantes sur cette harpe qui comporte une trentaine de cordes et une mécanique manuelle plus sommaire.
Elizabeth Fontan-Binoche plays Impromptu by Pierne
Debussy Danses for harp and string orchestra
Genzmer Trio, I. Fantasia, Maarika Järvi, Paul Cortese, Marie-Pierre Langlamet
Milevska Trio, Jazz & Harp